Le
Pentium !!! (ex-Coppermine) actuel avec 256 Ko de
cache on-die (cadencé à la fréquence du processeur) ne devrait guère
dépasser en quantité le GHz. Pourtant, malgré son
architecture vieillissante, une évolution connue sous le nom de
code Tualatin est prévue. Gravé avec une finesse
de 0,13 µm, il utilisera un bus à 133 MHz :
de quoi donner un second souffle au Pentium !!!. Deux versions
seront disponibles : la première avec 256 Ko de cache on-die,
et la seconde (probablement destinée aux serveurs) avec 512
Ko. Sa fréquence pourra atteindre 1,2 GHz.
Du côté de l'entrée
de gamme, le Celeron devrait également adopté
la gravure 0,18µm et devrait utiliser un bus à 100 MHz et
atteindre des fréquences aux alentours de 1 GHz.
Le
processeur tant attendu d'Intel, c'est le Pentium 4 (ex-Willamette).
Il s'agit en fait d'un processeur doté d'une nouvelle architecture
baptisée NetBurst, sensée accroître les performances
en multimédia (notamment la compression audio, vidéo et
l'échange de fichiers via un réseau)
Ce processeur comportera 42 millions de transistors (28 millions
pour le Pentium !!!), 256 Ko de cache L2 on-die avec une largeur
de 256 bits, 20 niveaux de pipeline et un jeu de 144 nouvelles
d'instructions permettant d'optimiser le multimédia. Une des autres
particularités du Pentium 4, c'est que son unité arithmétique
(A.L.U.) fonctionnera à une fréquence double de la
fréquence du processeur ! Enfin, il utilisera un nouveau socket
et un bus 400 MHz (Quad-Pumped) offrant une bande passante de 3,125
Go/s (1 octet = 8 bits et 1 Go = 1024 Mo, donc 64 bits/8 x 400 MHz
= 3200 Mo/s, soit 3,125 Go/s).
Les premières versions du Pentium 4 sont disponibles, gravées en 0,18µm,
à une fréquence de 1,3 GHz ou 1,4 GHz. Malheureusement,
les applications courantes ne sont pas encore optimisées pour l'architecture
du Pentium 4, ce qui explique ces performances médiocres !
Au cours de la seconde moitié de l'année 2001, le Pentium
4 atteindra la fréquence de 2 GHz, mais une évolution est
attendue : nom de code Northwood. Ce processeur sera gravé
avec une finesse de 0,13µm, utilisera le cuivre pour les interconnexions
et se connectera sur un autre nouveau socket. Sa fréquence initiale
devrait être de 2 GHz.
Parallèlement au Pentium 4, une version
de celui-ci devrait sortir pour les stations de travail et les serveurs
: nom de code Foster. Il devrait utiliser la même architecture,
mais en utiliserant un connecteur différent.
Destiné
aux stations de travail et serveurs, un processeur basé sur l'architecture
64 bits, et sur une nouvelle architecture : l'EPIC (Explicit Parallel
Instruction Computing) va voir le jour : l'Itanium (ex-Merced).
Il disposera d'un nombre important de registres, notamment 128 pour les
entiers et 128 pour les réels. Une compatibilité 32 bits/x86 sera assurée
via une émulation hardware (émulateur d'instructions C.I.S.C. en instructions
R.I.S.C.). Il devrait inclure 3 ou 4 unités de calculs en virgule flottante
(unités superscalaires), ce qui lui permettra d'exécuter entre 6 à 8 instructions
FPU en un seul cycle. L'Itanium
devrait être cadencé à 800 MHz lors de sa sortie (retardée), et
disposé d'un cache L2 « on-die » compris entre 1 et 4 Mo, tout en utilisant
une gravure avec une finesse de 0,18µm, ce qui lui procurerait
un die size de 300 mm². Le Merced s'enfichera sur un nouveau connecteur
: le Slot M utilisant un bus 128 Bits cadencé à 200 MHz,
ce qui offre une bande passante de 3,125 Go/s (1 octet = 8 bits
et 1 Go = 1024 Mo, donc 128 bits/8 x 200 MHz = 3200 Mo/s, soit 3,125 Go/s).
En 2001, le processeur Itanium devrait évoluer
: nom de code McKinley. HP a annoncé qu'il avait plus collaboré
au développement du McKinley qu'a celui du Itanium, et bien sûr ce dernier
devrait donc être plus performant. Il devrait être conçu
avec une finesse de gravure de 0,13µm et avec l'utilisation de
la technologie du cuivre pour les interconnexions. Il trouvera au départ
sa place dans les stations de travail et serveurs, mais une version grand
public est prévue pour 2002 : nom de code Madison. Des améliorations
auront été apportées comme une technologie de gravure d'environ 0,08µm
(à 0,01µm près). Sa fréquence initiale devrait être comprise entre 1,5
GHz et 2 GHz.